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Consultation internationale d’urbanisme "Grand Porte des Alpes"

    À cheval sur les communes de Bron, Saint-Priest et Chassieu, le territoire de la Porte des Alpes a fait l’objet d’un travail de vision prospective pilotée par la Métropole de Lyon, ayant pour objectif d’imaginer la Porte des Alpes aux horizons 2030, 2040 et 2050 et redonner une dynamique d’ensemble à ce territoire morcelé, en tenant compte des enjeux écologiques, sociaux, économiques ou alimentaires.

    Pour mener cette réflexion, 3 équipes pluridisciplinaires ont été sélectionnées à l’été 2022 : Devillers et Associés, 51N4E et Lafayette Architectes.

    Dans le cadre de la consultation, notre agence, en tant que paysagiste associé à l’équipe Devillers, a contribué à élaborer un projet de nature restauratrice à l’échelle de la Porte des Alpes et au-delà.

    • Ville

      Lyon [France]

    • Maître d'ouvrage

      Grand Lyon

    • Equipe

      Devillers et Associés (mandataire) /// TN+ paysagistes /// SATHY /// LA SCET /// 6-T /// ZEFCO /// AEU /// ALAIN BOURDIN

    • Surface

      1350 ha

    • Année

      2022-2023

    La "grande forêt"
    La "grande forêt"

    Aujourd’hui la Grande Porte des Alpes est un territoire composé de grands objets : parc d’exposition, aéroport, parc tertiaire et industriel, golf, zone commerciale, plaine agricole. Certaines de ces pièces sont vouées à évoluer et la réflexion sur leur mutation doit prendre en compte des objectifs de diversification programmatique et de sobriété environnementale notamment afin de préserver la perméabilité des sols.

    La Porte des Alpes est aussi un territoire fortement concerné par le réchauffement climatique et l’asséchement des sols. La faible surface de canopée ne permet pas de réguler le climat et la nappe d’eau, essentielle à l’approvisionnement de la métropole, se voit également menacée tant dans l’importance que dans la qualité de la ressource.

    Face à l’urgence environnementale et pour garantir l’habitabilité du territoire à long terme, notre équipe propose de créer une infrastructure forestière sur la totalité de la nappe pour la protéger, restaurer localement le petit cycle de l’eau et activer le phénomène de pompe biotique capable d’inverser les effets du réchauffement.

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    Cette infrastructure qui dépasse largement les limites de la Grande Porte des Alpes maille le territoire et le structure, à l’image d’un réseau d’eau, ferré, ou routier. Elle est hiérarchisée avec une densité de plantation et un indice de canopée adaptés à la nature de sols et aux usages existants. Ceci dans un temps relativement court : d’ici 2050, le temps qu’il faut pour faire pousser une forêt.

    Sols imperméables, agriculture productiviste et bâtiments doivent laisser de la place à des milliers d’arbres qui par la quantité d’évapotranspiration émise permettront également de recharger la nappe.

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    Le nouveau massif forestier, déployé à toutes les échelle et diffusé sur tout le territoire est associé à des dispositifs de captation et de valorisation des eaux pluviales mais aussi à la création de « fermes à eaux » permettant la récupération des eaux grises en toute saison à fin d’irriguer la foret et palier aux périodes de sècheresse.

    Le développement de la forêt se fera aussi par la transformation des exploitations agricoles et l’introduction du modèle agroforestier qui permettra de mieux réguler le climat toute en assurant une fonction nourricière.