Canal de Berry

Le projet est l’occasion d’associer l’aménagement d’un long linéaire et une réflexion globale sur la lecture du paysage par le biais d’un élément fort et structurant, de dimension patrimoniale : le canal de Berry.

Localisation
Département du Cher (18)
Maître d’ouvrage
Syndicat du Canal de Berry
Équipe
ETUDES PREALABLES : Paysagistes (Mandataire) : TN+ /// Paysagiste partenaire : Rodolphe CHEMIERE /// Architectes-urbanistes : AP5 /// BET infra, hydraulique : Saunier & associés /// BET structure ouvrage d’art : c&e AVP/PRO/DET : Paysagistes (Mandataire) : TN+ /// BET VRD Génie civile : OGI /// Paysagiste EXE partielle : Rodolphe CHEMIERE /// Architectes : SOON
Taille
Etudes préalables : 190 km /// Réalisation PH1 : 90 km
Budget
10 000 000 €
Année
2012-2022

Cette nouvelle artère de vie va permettre des liaisons directes entre les différents villages pour les modes doux, avec un réel confort d’usage et de sécurité. Cet « espace public » de 190 km linéaire est un espace à vivre où de multiples pratiques sont à mettre en œuvre. Les interventions proposées gèrent non seulement les déplacements, mais aussi des lieux d’usages, d’images et de culture.

Ici, le paysage est déjà constitué, tout est là, mais il n’existe pas de relations fortes entre les différents éléments. L’objectif est d’établir ou de rétablir ces relations, ces échanges, ces fluidités.

Le projet s’édifie sur une géographie forte qui ne peut se comprendre et se vivre que dans un cadre paysager à grande échelle. Nous raisonnons en permanence sur la totalité du linéaire et chaque section fait écho aux autres. Les limites topographiques sont la marque de la perpétuité de la nature et de son inscription dans le territoire. La structure stratifiée de la végétation est révélée et amplifiée.

Le paysage n’est ici pas seulement linéaire, son épaisseur compte. Le projet va prendre son temps et du temps pour trouver sa forme « définitive ». Les constructions progressives de sa végétation, de ses chemins deviennent le support d’une écologie pédagogique. L’eau, ses mouvements, ses transformations, ses propriétés, son impact sur la flore et la faune, sont autant de thèmes pensés pour être compris et vécus. Des observatoires et belvédères permettent de se décoller du sol, de prendre du recul, pour observer la beauté des lieux proches ou lointains : parvenir à s'approprier certains lieux sans y pénétrer. Il ne s’agit pas de multiplier les pôles mais d'installer des "éclats" (signes ou signaux) qui incitent à la visite et affirment sa mission fédératrice. Nous entendons définir les bases d’un projet où l’évolution fait partie intégrante du concept général. Cette notion d’évolutivité est essentielle pour que ce projet se lie à son territoire, et tisse un réseau de lieux et d’évènements, propices à la découverte ou redécouverte d’un morceau d’histoire qui continue.