La ‘Forêt Fraîche’ de l’îlot D du Village des Athlètes

Le paysage navire prévoit l’installation au cœur du site de la base d’un paysage authentique d’Île de France. Cette base va ensuite évoluer, se développer en fonction de la capacité d’adaptation de chaque espèce au lieu et à l’emplacement qui lui sont réservés. L’image de ce jardin libre ne sera jamais le même d’une année à l’autre. Certaines espèces pourront disparaitre au profit d’autres qui prendront le dessus, ou de nouvelles essences pourront s’installer. Le paysage navire du Village des Athlètes pourra ainsi devenir un véritable laboratoire de l’évolution de la biodiversité en milieu urbain.

Du point de vue des usages, le projet prend la forme « d’un jardin déplié ». Le cœur de la ‘Forêt fraiche’ abrite des usages de nature plus contemplatif (lecture, repos, yoga, etc.), tandis que dans les interstices des bâtiments sur le socle, se retrouvent des usages dynamiques (jeux, tables des voisins, barbecue, etc.). Les usages humains et les usages naturels (les biotopes) cohabiteront dans un ensemble écosystémique équilibré.

L’expérience de cette véritable ‘forêt à étages’ commence dans le « cœur de forêt » en rez-de-chaussée. En raison de l’étroitesse du jardin et afin d’apporter le plus de lumière possible au sol, la forêt est constituée d’espèces à la silhouette allongée et au feuillage léger. Le socle sculpté crée des situations micro-topographiques variées en faveur d’une biodiversité amplifiée. Les eaux de pluie de l’ensemble de l’îlot ruissellent à travers les jardins créant des zones plus au moins humides. Le cheminement principal se prolonge en passerelle qui serpente entre les troncs pour arriver sur la proue du socle avec vue sur la Seine.

En hauteur, sur les terrasses du socle, les « lisières en balcon » s’inspirent des milieux des lisières et des bocages. Leur disposition balconnière sur le cœur de forêt et leur accessibilité unique à la copropriété agrée des usages plus spontanées véritables lieux de vie et conviviaux, ils permettent le vivre ensemble entre voisins. Sur les toitures hautes les prairies de hauts coteaux investissent un certain nombre des toitures. Certaines toitures de bâtiments sont végétalisées procurant un refuge aux oiseaux migratoires. La palette végétale s’inspire des associations prairiales des coteaux de la Seine où la profondeur de la strate fertile est relativement faible et le taux d’humidité du sol est fortement variable.